Victoire en appel contre Génération identitaire

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La cour d'appel a confirmé la condamnation des 19 prévenus de Génération identitaire aujourd'hui 27 septembre 2022.


La Maison des potes était seule présente partie civile aujourd'hui devant la cour d'appel de Paris, à la 14ème chambre pour recueillir la décision de la cour d'appel contre les 19 activistes de Génération identitaire, qui avait déployé le 29 mars 2019 une banderole sur le toit de la CAF de Bobigny indiquant "De l'argent pour les français, pas pour les étrangers".


La cour d'appel est restée sur la qualification du délit commis par les 19 de l'organisation d'extrême droite dissoute de "violation de domicile" et n'a pas suivi la demande de requalification de la Maison des potes qui a ete déclarée irrecevable.


Les 19 prévenus ont tous été condamnés à la même peine de prison, un mois avec sursis quels que soient leurs antécédents judiciaires. Ils ont été condamnés à payer solidairement les 1500€ de frais d'avocat et 2000€ de dommages et intérêts à la CAF qui avaient été décidés en première instance et condamnés à payer à nouveau solidairement 3800€ de frais d'avocat à la CAF. En tout, les 19 doivent débourser 3500€+3800€ = 7300€, ce qui représente 384€ par personne.


Pour la Maison des potes, la peine et le montant des dommages et intérêts sont globalement dérisoires et ne sont pas en rapport avec l'ampleur du préjudice que la société française a subi de fait de cette action. L'action menée sur le toit de la caf avec une banderole qui incitait à la discrimination dans l'attribution des aides de la CAF aurait dû faire l'objet d'une poursuite pour cette qualification, réclamée par la Maison des potes dans sa plainte du 30 mars 2019, ce que le parquet de Bobigny avait refusé.


Pour autant, cette condamnation devrait avoir des conséquences lourdes pour ceux qui parmi les prévenus étaient déjà frappés de sursis pour des condamnations prononcées suite à d'autres actions menées pour le compte de Génération identitaire.


C'est notamment le cas de Jérémie PIANO, qui avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Paris en juillet 2013 pour l'occupation du toit du siège du PS à Solférino pour dénoncer la loi accordant le droit au mariage pour tous, condamné aussi par le tribunal de Saint-Gaudens 2021 pour incitation à la haine raciste lors de l'occupation de la frontière franco-espagnole, condamné enfin pour des collages d'affiches incitant à la haine raciste à Aix-en-Provence.


C'est le cas aussi d'Adrien RAGOT, dit Adrien Lassalle, qui a déjà été condamné pour de nombreuses violences dont la plus récente en juin dernier, pour blessure au couteau (à la gorge) d'un lyonnais à l'occasion d'une agression contre des soutiens à la NUPES suite à un collage d'affiche pour les élections législatives dans le quartier de la Duchère.


Par ailleurs, certains parmi les 19 vont comparaître du 10 au 20 octobre prochain devant le tribunal judiciaire de Marseille pour l'occupation des locaux de l'association SOS Méditerranée et les violences sur les salariés de l'association qui sauve les migrants dans la méditerranée avec le navire Aquarius.


La Maison des potes partie civile à Marseille va s'employer à démontrer la dangerosité de ces individus adeptes de la théorie complotiste du grand Remplacement, qui réclament la "remigration" vers l'Afrique des français et immigrés d'origine africaine.


Parmi les 19 condamnés définitivement par la cour d'appel de Paris qui seront à nouveau jugés à Marseille du 10 au 20 octobre 2022, on compte notamment Jérémie PIANO, candidat de Reconquête aux législatives de juin 2022, Peter  STERLIGOV, candidat RN à Tarascon, Jérémie RABAR, Gaétan LEMOUILOUR, Edouard MICHAUD, Johan SALACROUP.


Rendez-vous au tribunal judiciaire de Marseille le 10 octobre prochain pour le prochain épisode des poursuites judiciaires contre les activistes de Génération identitaire.