Etape de Massy

Le président de l’association, M. José Pentoscrope, nous informe qu’ils sont en attente de l’aboutissement de leur demande pour le mémorial des Tuileries. Il nous informe également des activités qu’ils font au sein de leur association : à l'origine, soutien scolaire en raison de l'attitude discriminatoire des enseignants, puis création du prix littéraire Maryse Condé (4 catégories : mémoire, jeunesse, poésie, recherche). Cela a permis la production d’une importante quantité de documents en attente de publication par manque de moyens. Ils ont aussi « inventé » le concept de « dédiscrimination ». C’est grâce à leurs efforts que la ville de Massy est devenue ville mémoire en 2021.

M. Samuel Thomas intervient pour demander l’évaluation du pourcentage de la contribution de la commune au budget de la lutte antiraciste.

M. Pentoscrope nous rappelle son engagement pour la lutte antiraciste, malgré la faiblesse des subventions et le désintéressement des personnes concernées.

Nous lui recommandons de favoriser la communication et la sensibilisation pour mobiliser plus de personnes, afin de pouvoir demander plus de subventions pour soutenir la cause. Il faudra aussi, à long terme, faire adhérer les jeunes à la lutte antiraciste, pour assurer la relève et mobiliser les politiques. Pour cela, il faut se rapprocher de la maison de quartier pour recevoir les jeunes. Une large place doit être donnée à l'éducation, pour dé-formater les consciences.

Mme Carole Otina, militante et responsable du pôle discrimination et droits de l’homme, nous interpelle sur l’existence des discriminations dans les finances, d’où son engament pour la cause antiraciste.

Nestor, un autre militant, nous rappelle l’importance de la lutte contre les discriminations et nous parle de la discrimination subie par sa fille pendant son orientation scolaire. La plupart des jeunes des quartiers sont orientés vers les filières professionnelles, parfois contre leur gré.

Nous recommandons de sensibiliser les personnes concernées, parfois les victimes ne se rendent pas compte de leur discrimination ou manquent de confiance.

Les mouvements antiracistes sont généralement perçus comme étant trop politiques et donc mal vus, pas acceptés dans les écoles, les JT, ...

Un autre problème souligné est le fait que les élus noirs ne veulent pas être porte-paroles de la cause, tout comme les personnes blanches qui s'estiment eux illégitimes à la porter.

Conclusion de José Pentoscrope :

– la France régresse, est de plus en plus raciste

– il est difficile de militer dans les conditions actuelles (avec des médias qui divisent de plus

en plus)