Etape de Sarcelles

Les marcheurs du grand Paris de l’égalité ont rencontré l’Association des Femmes Africaines de Sarcelles et des Environs dans leurs locaux à Sarcelles.

L’organisation AFASE dirigée par Madame Dembélé a pour objectif d’accompagner les femmes et les hommes à apprendre le français et la culture française mais aussi à connaitre leurs droits et devoirs pour une meilleure intégration.


 

La rencontre s’est déroulée autour d’un débat qui a mobilisé plus de trente personnes autour des activités de l’association et des questions d’égalité et de cohésion sociale.

Madame Sangaré (formatrice à AFASE) est revenue sur le quotidien de l’association. Les bénévoles accueillent des étrangers de diverses nationalités venus de tous les continents (Ivoiriens, sénégalais, maliens, guinéens, sri lankais, portugais, indiens, etc…). Ils reçoivent divers profils (des diplômé (e) s, des hommes et femmes de métier, etc…) qui font différents boulots (santé, garde-malade, assistance maternelle, agent d’entretien, agents de sécurité, employés BTP,

etc…) mais qui ne parlent généralement pas français. Le soutien de l’association consiste aussi à accompagner ces étrangers dans leurs démarches administratives.


A travers les témoignages, les étrangers présents à la rencontre ont révélé l’exploitation à laquelle ils sont soumis vis-à-vis des employeurs qui profitent de leur situation (sans papiers, méconnaissance de leurs droits, etc…) pour leur faire travailler plusieurs heures pour une rémunération dérisoire sans contrat. Les étrangers en situation régulière sont quant à eux victimes d’arnaque. Ceux qui disposent d’un contrat de travail ne savent pas lire leur fiche de paie et ne maitrisent donc pas les droits qui leur lie à l’employeur. Ils sont payés moins que les heures de travail effectuées. Il y a également un dernier groupe qui se fait exploiter des années durant avant de pouvoir signer un contrat. Pendant que ceux qui signent des contrats ne connaissent pas le contenu des accords y inscrits.


 

La problématique de la régularisation des travailleurs sans papiers et la relation entre les employeurs et les étrangers sont deux enjeux qui occupent une place importante dans les actions de l’AFASE. Toutefois, la régularisation des sans-papiers se heurte très souvent au problème culturel. Les étrangers vivant dans des foyers polygames sont généralement bloqués au niveau de la préfecture.

 

En outre, le travail au noir, l’un des problèmes soulevés par les personnes rencontrées, est la conséquence des contraintes financières auxquelles sont maintenus les étrangers. Il constitue un facteur très dégradant car il s’agit d’une véritable exploitation qui contribue dangereusement à l’appauvrissement de la population française.


 

Dans le domaine du logement, les logements insalubres et mal entretenus sont ceux réservés aux étrangers qui ont d’énormes difficultés à trouver des logements. Leurs demandes de logement durent plusieurs années sans réponse. Pour ceux qui en obtiennent, leur handicap n’est jamais pris en compte lors de l’attribution du logement.


 

Pour venir en aide aux étrangers, l’AFASE a ouvert des programmes de formation et d’accompagnement pour mieux encadrer les nombreuses demandes qu’elle reçoit.


 

Par ailleurs, on relève d’énormes difficultés communicationnelles et une grande méconnaissance des droits. Aussi, on remarque que le phénomène communautaire (qui parait plus sécuritaire pour les étrangers) constitue un véritable frein à l’intégration rapide des étrangers.

Article dans la presse quotidienne régionale :

http://m.leparisien.fr/sarcelles-95200/sarcelles-la-maison-des-potes-lance-sa-campagne-pour-l-egalite-21-02-2017-6699612.php
 

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