Marcel Rogemont, candidat PS et député sortant d’Ille-et-Vilaine

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« Faire de l’égalité une réalité » devrait être l’engagement de tout représentant de la Nation. Cet engagement est le mien.

 

Je m’engage à faire de l’éducation une question prioritaire de la prochaine législature. L’éducation populaire, dans les quartiers et au-delà doit être encouragée et impulsée. Cette question ne doit aucunement être considérée comme secondaire, la vie associative, la culture ou le sport constituant l’âme de notre jeunesse. Il faut demain une vraie politique de l’éducation populaire pour tous.

Mais l’éducation, c’est aussi faire cesser la casse de l’Ecole publique : métier d’enseignant dévalorisé, intérêt de l’élève méprisé, inégalités scolaires qui explosent, principe de laïcité attaqué. Le redressement éducatif que je soutiendrai sera celui de la fin de la règle aveugle du non-remplacement d’un poste sur deux, la création de 60 000 postes d’enseignants et d’encadrants sur la législature, la priorité au primaire et aux zones d’éducation prioritaires, le rétablissement d’une formation initiale et continue des enseignants digne de ce nom, la mise en œuvre concertée d’une nouvelle sectorisation. Les filières d'enseignement professionnel et technologique doivent être revalorisées, lespremiers cycles universitaires réformés. Une allocation d'autonomie sous conditionsde ressources sera progressivement mise en place pour la réussite des étudiants à l'universitéou en formation professionnelle. Miser sur la jeunesse, c'est aussi tout faire pour lui garantirl'accès à un emploi durable. Le contrat de générations permettra à l'entreprise d'embaucheren CDI un jeune qui sera accompagné par un salarié plus expérimenté, ainsi maintenu dansl’emploi jusqu’à son départ à la retraite. 150 000 emplois d'avenir, ciblés sur les quartiersoù le chômage est le plus fort, viendront compléter l'arsenal en faveur de l'emploi des jeunes.Tout jeune déscolarisé de 16 à 18 ans se verra proposer une solution de formation d'apprentissage ou un service civique.

 

Je m’engage à mettre en œuvre une véritable politique du logement pour tous : Je m’engage à à encadrer les loyers : il faut réguler le marché locatif et stopper la flambée des loyers ; à renforcer la loi SRU avec des pénalités plus fortes à l'encontre des communes récalcitrantes et des objectifs demixité sociale plus ambitieux afin que chacun soit logé décemment sans se ruiner ; à mettre en œuvre une grande loi foncière en faveur du logement abordable ; à défendre des choix budgétaires et une politique fiscale justes : pas d'avantage fiscal sans contrepartie sociale (modérationde loyer) ; à mobiliser des ressources de la Nation au service de la réalisation de logements compatibles avec lesrevenus de nos concitoyens. Nous sortons d’une décennie extrêmement noire pour le logement : absence de moyens et de politique du logement, défiscalisations injustes et inefficaces, territoires hors-la-loi protégés par le Président sortant et son gouvernement L'article 55 de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU), adoptée en 2000, impose un minimum de 20 % de logements sociaux dans les villes de plus de 3 500 habitants, comprises dans une agglomération de plus de 50 000 habitants. Grâce à cette avancée, 300 000 logements sociaux nouveaux ont été construits en dix ans dans des communes où il en manquait. Mais certaines communes refusent malgré tout de s’engager dans cette voie. Or les Gouvernements de droite successifs ont toujours refusé d'utiliser les outils de la loi à l'encontre des « mauvais élèves » : l'Etat refuse de se substituer aux maires récalcitrants. Ce sont principalement ces problèmes, plus en amont, et l’absence de mixité sociale qui ont créés des tensions dans l’accès aux logements HLM. Il faut mettre en œuvre une véritable politique pour tous et condamner les abus constatés. Si l’on constatait des discriminations dans l’applicabilité de la nouvelle politique de logement, la question de l’anonymisation des candidatures HLM devrait être posée.

Pour combattre la pénurie de logements, je défendrai le doublement du plafond livret A, la construction de 2,5 millions de logements intermédiaires, sociaux et étudiants, le principe d’une  mise à disposition gratuite aux collectivités locales des terrains disponibles possédés par l’Etat contre l’engagement de construire dans les cinq ans, le renforcement de la loi de solidarité urbaine SRU (relèvement de l’obligation de construire des logements sociaux, hausse des pénalités pour les communes qui y dérogent).

Enfin, la construction de centres d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violence dans les villes et agglomérations de plus de 30 000 habitants est en effet une mesure que je ne pourrai que soutenir. Il est indispensable que ces femmes puissent avoir accès à des structures d’accueil.

 

Je m’engage à construire une politique migratoire responsable, dans ses deux versants essentiels : une politique qui assure la lutte contre l’immigration irrégulière et les filières d’immigration clandestine, une politique qui sécurise l’immigration légale. Une action responsable, c’est également celle qui n’oublie pas l’importance, pour une immigration réussie, d’une politique forte et engagée en faveur de l’intégration. S’agissant de la question de la régularisation des sans-papiers, ces derniers devront l’être en effet s’ils travaillent depuis de nombreuses années sur notre territoire.

 

Je m’engage en faveur d’une justice pour tous, une justice qui serait la même quelles que soient les personnes et une justice qui serait la même quels que soient les moyens de ces personnes. L’augmentation de l’aide juridictionnelle est fondamentale : il faut que chacun puisse avoir accès au juge.

 

Enfin, je m’engage pour la laïcité à l’école, pour le respect de l’Ecole de la République. La laïcité désire que chaque citoyen trouve dans l'indifférence de l'éducation à l'égard des croyances et des religions un chemin pour le libre exercice de sa conscience. Elle conforte ainsi, l'aspiration à la liberté établissant que l'essence même de l'Homme l'emporte sur toutes les autres appartenances qui peuvent le distinguer. En ce sens elle rencontre l'égalité comme un puissant ressort du vivre ensemble. Elle garantit par l'école, une école dégagée de toute inféodalisation intellectuelle ou spirituelle, l'apprentissage de la tolérance de l'ouverture à l'autre. Là est la fraternité.

 

Enfin, je m’engage à rappeler que tout député est élu par les citoyens. A ce titre, il ne doit cesser de travailler main dans la main avec la société civile, les associations, chacun des citoyens de sa circonscription mais également ceux de la Nation. Dans mon rôle de représentant de la Nation, j’aurai à cœur de respecter ce pacte républicain.