Etape d'Elbeuf et Rouen

Les marcheurs de l’égalité sont venus à la rencontre des villes d’Elbeuf et de Rouen en visioconférence le vendredi 10 décembre 2021.

Participants MDP :

• Samuel Thomas
• Clara Hodemon
• Maya Ourari
• Ibrahima Coulibaly

Participants hors MDP :

• Laura Slimani, 3^e adjointe au maire de Rouen, en charge de la démocratie locale et participative, égalité femmes-hommes, handicap et lutte contre les discriminations
• Isabelle Teurquety, conseillère municipale d’Elbeuf, en charge de l’égalité femme-homme
• Karine Meunier, adjointe au maire d’Elbeuf, en charge de l’insertion sociale et professionnelle

Dès le début de la visioconférence, 2 propositions successives sont discutées, la 1^ère concerne l’organisation de la journée du 21 mars afin de savoir si, dans les villes d’Elbeuf et de Rouen cet événement est célébré. La 2^ème concerne la mise en place d’un système ou d’une structure d’enseignement antiraciste afin d’impliquer les jeunes pour leur donner les moyens de lutter contre le racisme, établir un programme qui va être déployé dans les structures sociales, les associations, les MJC, etc. Le débat et ouvert sur ces deux propositions.  

Pour la première proposition concernant la célébration de la journée mondiale de lutte contre le racisme le 21 mars, Laura Slimani explique que tout le mois de mars à Rouen est consacré à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Laura Slimani explique également qu’à la mairie de Rouen, les équipes travaillent sur la question de la symbolique et qu’un certain nombre d’équipements existe.  Par exemple, une école nommée Rosa Parks et l’école des sapins renommée école Joséphine Baker, en hommage aux célèbres femmes.

Un débat des mémoires a été ouvert avec les élus de Rouen, il vise à travailler à la place de certains groupes qui ont été discriminés et dont la mémoire s’est construite dans l’espace public.

Dans ce cadre-là, la mairie de Rouen travaille sur différents projets dont la place des femmes, la colonisation, l’esclavage.

Rouen est une ville qui a bénéficié et contribué fortement dans la traite négrière, et qui a ensuite mené un travail pour une dimension plus forte à la célébration de la journée de la commémoration de l’abolition de la traite négrière et de l’esclavage.

La ville de Rouen est à l’écoute des propositions de la Maison des Potes.  

Pour Elbeuf, les élues Isabelle Teurquety et Karine Meunier expliquent que la mairie est jusqu’alors plus focalisée sur l’organisation de la journée du 8 mars dans le cadre de légalité femme homme et de toutes les violences faites aux femmes.

Les élues expliquent également qu’elles n’ont pas souvenir qu’il y ait eu un programme vraiment spécifique à la mairie d’Elbeuf dans le cadre de la lutte antisémite. 

Les élues d’Elbeuf poursuivent en racontant que la ville avait accueilli Beate Klarsfeld, militante antinazie germano-israélienne qui travaille sur la mémoire de la Shoah et des Étoiles jaunes à Elbeuf.  

À Elbeuf, de nombreuses animations comme des ateliers de sensibilisation aux discriminations auprès des jeunes dans les écoles sont proposées mais également aussi on possède une maison de la jeunesse et de la culture qui s’investit beaucoup pour la prévention auprès des publics.

La MJC d’Elbeuf possède un groupe formé par une animatrice en charge des migrants avec le statut de réfugié nommé « Take your place » pour qu’ils puissent présenter leurs pays, leur culture, leurs coutumes aux différentes structures et voir ce qu’ils pourraient apporter au niveau des associations et des structures locales.

La mairie d’Elbeuf a pour tradition de célébrer l’Afrique chaque année notamment au travers du Festival Couleurs d’Afrique qui a lieu dans la ville.

Isabelle Teurquety explique que la structure EHMAVI de l’hôpital des Feugrais à Saint-Aubin-Lès-Elbeuf va mettre en place une maison des femmes destinée aux femmes victimes de violence.

La ville d’Elbeuf a un soutien associatif assez important et la mairie travaille régulièrement avec elles.

La mairie d’Elbeuf est en lien assez étroit avec les écoles primaires comme l’école Prévert en ce qui concerne le travail de mémoire autour de la déportation. Les lycéens sont également investis autour de la déportation avec la création récemment d’une exposition sur la déportation d’une famille elbeuvienne juive au camp d’Auschwitz pendant la Seconde guerre mondiale. Également récemment à l’occasion du 11 novembre une exposition se tenait au sein de la mairie pour mettre en avant les combattants africains qui ont aidé la France.

Pour la problématique des sans-papiers, la mairie d’Elbeuf indique qu’elle fait office de relais entre les personnes qui se rendent en mairie pour avoir des informations à ce sujet et l’association référente de la ville sur ces questions et qui s’appelle …

Samuel demande si le CCAS d’Elbeuf a les moyens d’embaucher un juriste spécialisé sur les questions de droit au séjour pour prendre le relais des associations qui sont engorgées par les demandes. Karine Meunier explique qu’il n’y a pas de juriste spécialisé, par contre il y a une Maison de la Justice et du Droit qui fait office de relais.

Pour la célébration du 21 mars, il faudra prouver au préfet qu’il ne s’agit pas d’un coup électoral. Pour cela, il faut prouver que le 21 mars a déjà été célébré à Rouen et à Elbeuf auparavant. Les célébrations antérieures peuvent êtres celles des associations (SOS Racisme et la FASTI par exemple) pour que le préfet accepte.

Laura Slimani de Rouen nous a également évoqué le nom de Christine Noyant, qui travaille sur la question du plan de lutte contre les discriminations à la mairie de Rouen.