Etape de Sevran 2

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Les marcheurs de l'égalité ont rencontré Sullivan Jous, membre du collectif "Bâtisseurs d'Égalité" et aussi conseiller municipal d'opposition à la mairie de Sevran le 20 mai 2021 pour discuter et échanger sur les 17 propositions des Maisons des Potes en visioconférence. 

Samuel Thomas, le délégué général des Maisons des Potes, introduit les échanges en encourageant Sullivan Jous à être le porte-parole des 17 propositions en tant qu'élu de la ville. Par la suite, il fait un bref résumé de la rencontre avec les élus de la majorité de Sevran en visioconférence où il a plaidé pour des appels de projets de financement pour les testings afin d’épingler des auteurs de discrimination, ainsi que pour le financement du 50e anniversaire du 21 mars en tant que journée internationale de lutte contre le racisme. Sur cette question de subventionnement qui se fait par un tirage au sort, Sullivan Jous reste sceptique quant à sa faisabilité et de sur la manière dont la mairie envisage de procéder. 

Au sujet de la proposition sur l’accompagnement des victimes de discrimination en les aidant à constituer leurs dossiers matérialisés par des preuves, Sullivan Jous part du principe qu’ils sont victimes d’une grande discrimiation territoriale parce qu’il y a une problématique sur la ville, dans énormément de quartiers qui vivent dans des logements indignes alors que certains bailleurs font un travail formidable dans d’autres villes en logeant les gens dingement. Sullivan Jous explique que c’est le contraire dans leur ville à Sevran où ils vivent avec des rats et des cafards et dans la moisissure.

Ce qu’il nomme “discrimination territoriale”, c’est ce qui les a conduit à faire un travail d’investigation dans le cadre de leur collectif au plus proche de la population en matérialisant les faits à travers des vidéos dans lesquelles les gens partagent leurs témoignages et mettent en lumière les infractions du code sanitaire départemental et même au code pénal, parce que l’article 24-14 du code pénal punit le logement indigne de 5 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d’amendes.

Ils finissent par obtenir gain de cause avec zéro euro. Il conclut par la sollicitation de la volonté des politiques d'être solidaires des victimes pour leur permettre de vivre dignement et décemment. 

En ce qui concerne la proposition autour de la mise en place d’une radio associative, lors de la précédente visioconférence avec les élus de la ville de Sevran, ces derniers ont affirmé qu'ils ne pouvaient s'engager sur les propositions directement durant la rencontre et que le mieux serait de se revoir à une date ultérieure. 

La réunion avec Sullivan Jous finit autour des trois propositions discutées avec les élus de Sevran qui peuvent faire objet de subventionnement.

Sullivan Jous rajoute que toutes ces propositions ont été proposées ou même certaines ont été réalisées comme par exemple la télévision associative que leur collectif a mis en place.