Etape d'Elbeuf

La visioconférence pour l'étape d'Elbeuf a eu lieu le 8 décembre 2020. Comme il est coutume lros des précédentes rencontre, Samuel Thomas commence par les mots d’usage de bienvenue et de mise en situation des échanges, après un bref récapitulatif des précédentes étapes et en rappelant le principe des échanges. 

Pour Elbeuf, Samuel Thomas rappelle les engagements pris par le maire d'Elbeuf représenté par son adjoint, et émet le vœu de travailler avec les associations et des structures qui luttent contre le racisme pour la mise en oeuvre des propositions et des actions  en tant que structures relais des Maisons des Potes sur place. 

Après cette mise en contexte de la visioconférence sur Elbeuf, Samuel ouvre la séance par la présentation des élus et acteurs socio-culturels et militants qui se présentèrent. 

Le premier à se présenter est Julien Vanhee, président de la Maison des Potes de la Région Normandie. Par la suite ce fut le tour de Moustapha, élève avocat, et également Caroline, Léana et Julie, élèves avocates également. Par la suite les membres de la Maison des Potes Paris se présentent dont Nouara qui défend le dispositif SOS Stage, Redouane qui défend la proposition de regularisation des sans-papiers et également Abdoulaye qui défend la proposition du 21 Mars pour la lutte contre le racisme. Puis Nicolas, président de l’association COMING OUT qui lutte contre l’homophobie, ensuite Thomas Caillot, adjoint chargé de la participation citoyenne de la démocratie locale et de la tranquillité et qui est également chargé de la mission locale, au niveau de l'agglomération d’Elbeuf. 

Après les présentations, Samuel introduit la question du 21 mars en tant que journée internationale de la lutte contre le racisme, en rappelant le contexte de sa naissance et de marquer l'évènement qui coïncide avec le 50ème anniversaire de la célébration de la date. Une journée qui avait donné lieu à la législation française pour récriminer le racisme et les discriminations en 1992 et qui a été adoptée à l'unanimité sans encombre,  parce que le Front National n’existait pas et n'avait que des partis qui étaient pour la répression de la parole raciste. Ce qui n’est pas le cas bien évidemment de nos jours. En ce sens, prenant exemple des étapes précédentes ou l'organisation du 21 mars a fait l'unanimité, Samuel Thomas appelle à une mobilisation forte dans la ville d'Elbeuf en mobilisant toutes les forces antiracistes, les associations et la municipalité pour faire du 21 Mars un événement majeur de la lutte contre le racisme. Par la suite il introduit la question du testing en saisissant l'opportunité de la présence de l’adjoint du maire qui est chargé de la mission locale en tant qu'élu. 

Thomas Caillot intervient pour répondre aux questions du 21 Mars et des opérations testing. Il évoque d’abord la question du Front National qui est un de leur priorité en tant qu’un parti à abattre pour ne jamais accéder à la mairie de la ville d’Elbeuf, tout en soulignant l'importance électorale dans la région d’Elbeuf en tant qu’un terreau où des électeurs Front national peuvent survenir de partout pour voter dans la ville pour le parti d'extrême droite.

Malgré cela, ils ont réussi à réduire le score du Front National. Puis il décline les valeurs que leur parti défend à savoir l'éducation aux valeurs de la tolérance, du Respect et à la différence. Dans ce sens, leur équipe municipale travaille avec beaucoup d'associations avec lesquelles ils sont en partenariat. La mairie travaille également beaucoup avec la jeunesse pour la valorisation des valeurs de la République. Thomas Caillot appuie également  l'idée de l’organisation du 21 Mars pour l'éveil des consciences et remettre du sens dans les luttes antiracistes et de réaffirmer les valeurs de la République que sont la liberté, la fraternité, la justice et également la laïcité. En ce sens sur le principe de l’organisation du 21 mars il est d’accord, cependant il en discutera collégialement avec ses collègues pour étudier la proposition. 

Pour la proposition de la semaine de l'éducation de la lutte contre le racisme, il propose un programme qui s’aligne sur le long de l'année. Les One shot, cela valorise les actions mais c’est le travail au quotidien qui valorise les actions. 

En changeant de casquette pour parler de mission locale en tant que président de cette institution, il est favorable au dispositif SOS Stage; Surtout dans la crise sanitaire actuelle, ce sont les jeunes qui sont les plus impactés pour la recherche de stage, peinent à trouver une formation, et ils n’arrivent pas à trouver de logement, à vivre une vie digne. Pour toutes ces raisons, il se dit bien évidemment ouvert à ce que lui et les Maisons des Potes travaillent ensemble. Il s’engage solennellement à la réalisation de cette action en collaborant avec les structures des Maisons des Potes. Suite à cela, Nouara propose un déplacement à Elbeuf pour la mise en place d’un dispositif SOS Stage selon les vœux de l’adjoint à ces questions. 

Julien Vanhee souligne les difficultés d'accès au milieu scolaire pour faire de l'éducation populaire. En ce sens, il interpelle l'élu pour la facilitation des actions des semaines d'éducation populaire et propose à la mairie les dispositifs qu'ils ont mis en place pour les semaines d'éducation contre le racisme. Celui- ci lui répond favorablement en ce qui concerne des domaines qui relèvent de leur pouvoir et de leur compétence. Il a tenu, cependant, a soulevé le problème des milieux scolaires ouù les décisions d’application des programmes dépendent du directeur ou de la directrice, ou bien de l’inspection directement.

Néanmoins, il déclare qu’ils ont de bons rapports avec l’inspectrice de la circonscription et avec certaines écoles. Promettre qu’on va vous ouvrir toutes les écoles, personnellement il dit ne pas pouvoir s’engager là-dessus. Cependant pour les établissements scolaires, l'élu siège au lycée Marwa où  il y a une CPE qui est très à l’écoute de ce genre d’initiative Il s’engageà fixer un RDV avec cette dernière pour pouvoir monter un projet. La femme dont il parle préside également un club qui s’appelle "Club agir" à destination des élèves dans la ville. 

Ensuite Redouane introduit la question de la régularisation des sans-papiers, ce à quoi l’adjoint répond que dans leurs activités municipales, en collaboration avec plusieurs associations, ils accueillent beaucoup de demandeurs d’asile en les accompagnant dans leurs démarches administratives et dans leurs recherches de logement. Ils ont également le CCS qui fait le travail de la domiciliation. 

Par la suite Abdoulaye, militant anti-raciste au sein des Maisons des Potes, réintroduit la question du 21 Mars en faisant en parallèle avec les activités mucipales de la ville sur la diversité des cultures, notamment africaine, et la commémoration pour la mémoire de l’esclavage.

Par rapport à cette manifestation, l'élu répond qu’ils ont une manifestation appelée "Couleurs d’Afrique" organisée au sein de la ville. Dans cette manifestation, ils accueillent beaucoup d'artistes. Présentement ils réalisent un travail de mémoire, notamment sur les tirailleurs sénégalais. 

Dans le même sens, ils ont  une conseillère déléguée à l’internationale qui s'appelle Fatimata Ngaide. Elle veut monter  un projet coopératif avec le Sénégal par le biais des citoyens d’origine sénégalaise qui sont implantés dans les qurtiers d'Elbeuf. "Ainsi, l’objectif serait d'établir une sorte de jumelage ou nous ferons partir d’ici des jeunes pour effectuer un séjour au Sénégal afin de leur apporter leur savoir faire et découvrir le paysage et des jeunes senegalis vont venir effectuer des séjours ici pour découvrir et faire apprentissages également dans différentes domaines comme dans la plomberie et autres pour qu’ils repartent avec différentes compétences, qu’ils mettront au profit du village." explique l'élu.

Nicolas, quant à lui, va parler de leurs activités sociales. La mairie d'Elbeuf travaille avec des MJC en accueillant des jeunes qui ont des difficultés avec leur famille ou leurs parents pour faire leur coming out et aussi les aider à retrouver un logement en contact avec le refuge. "On essaie de se débrouiller seuls en collabaration avec des comités anti-racistes, cependant la mairie nous aide peu." raconte Nicolas.

La réunion finit par des échanges très sympathiques en capitalisant les propositions intéressantes retenues.