Etape de Beaucaire

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Le 12 novembre 2020, les marcheurs de l’Égalité se sont rendus virtuellement à Beaucaire. Plusieurs acteurs de la ville étaient conviés comme : Laure Cordelet (habitante de Beaucaire & Présidente du Rassemblement Citoyen de Beaucaire), Pascale Noailles Duplissy (Élu d’opposition au conseil municipal de Beaucaire & à la CCBTA), Françoise & Jean Marrou (Beaucaire en commun & Rassemblement citoyen), Agnès (secrétaire du RCB) et Anne (Ancienne habitante de Beaucaire, Rassemblement citoyen, collistier).

Une fois la visioconférence commencée, la première chose constatée est l’absence d'élu(s) municipaux. La présence de représentants municipaux pour nos étapes est très importante car c’est ce qui nous permettra d’échanger avec eux sur les 17 propositions que la Maison des Potes a rédigé. Cette absence est justifiée par le fait que le maire actuellement en fonction à Beaucaire a pour parti politique le Rassemblement National. Samuel rappelle que même sans l’appui de la mairie de Beaucaire, beaucoup de choses peuvent être concrétisées et réalisées par le monde associatif local. 

L’organisation du 21 mars (journée internationale de lutte contre le racisme) est vite abordée. À l’occasion du cinquentenaire de la création de cette date, Samuel Thomas explique l’importance de réunir les forces antiracistes de la ville de Beaucaire.

Samuel informe également que le 21 mars est adossé à la semaine d’éducation contre le racisme et qu’il est, de ce fait, très important d’instruire dans toutes les villes et plus particulièrement celles occupées par le Rassemblement National le combat contre le racisme auprès des jeunes, électeurs de demain. Il insistera donc sur l’importance du rôle des associations locales et de leurs bénévoles dont la mission serait d’intervenir auprès des jeunes dans les écoles et lycées.

Ensuite, les grands axes des 17 propositions sont expliqués par Samuel à la demande de Jean : éducation, mobilisation pour l’éducation, sanctions, recherches de preuves contre les discriminations (testings), faire reculer les pratiques discriminatoires (CV anonyme, anonymisation des candidature HLM), égalités sociales (augmentation des moyens dans les quartiers prioritaires), accompagnement des sans-papiers dans leur régularisation et ouverture de centres d’hébergements pour les femmes victimes de violences. 

Suite à l’explication détaillée des 17 propositions, Laure interroge Pascale (directrice d’école et enseignante) afin de savoir quelles initiatives, pour l’axe qui concerne l’éducation, peuvent être mises en place à Beaucaire. Pascale nous répond que la période est compliquée au vu de la crise sanitaire qui limite le nombre d’interventions dans les établissements éducatifs. Elle nous informe toutefois que l’organisation de la semaine du 21 mars liée à l’éducation contre le racisme est totalement faisable. 

C’est ensuite l’axe juridique qui est abordé : apporter une assistance juridique aux personnes qui sont victimes de paroles et d’actes racistes et ce en particulier à Beaucaire, où la population issue de l’immigration subit ce genre de discriminations. La proposition qui est faite est de mettre en place une permanence, portée par un.e avocat.e, afin que celui-ci puisse accompagner juridiquement les victimes d’actes racistes. 

Puis, le sujet s’est ensuite orienté vers une procédure qui avait été engagée par le Maire de Beaucaire. Celle-ci consistait à instaurer obligatoirement de la viande de porc tous les lundis dans les cantines scolaires. 

Samuel interroge donc les Beaucairois afin de savoir si cette pratique était toujours en cours ou si celle-ci avait été abandonnée. Pascale et Laure nous informent donc que cette pratique est malheureusement toujours en cours. Il est aussi dit qu’aucune manifestation des parents n’avait été engagée. 

Laure souligne au fur et à mesure du débat la difficulté de mettre des choses en place justifiée par le manque de moyens financiers, humains et matériels. Elle met aussi en évidence l’implication des Beaucairois dans la lutte antiraciste. 

Nous arrivons donc au terme de deux heures d’échanges. Tous les intervenants sont donc invités à prendre la parole afin de conclure et d’évoquer ce qu’ils ont retenu de cette rencontre. 

Le sentiment général exprimé est celui de l’espoir. L’espoir de motiver la population locale afin de lutter contre le fléau des discriminations. L’espoir de rassembler des bénévoles afin que ceux-ci puissent intervenir auprès de la jeune population. L’espoir que la semaine du 21 mars puisse être un succès. 

L’espoir que Beaucaire puisse s’éveiller et dire NON au racisme et aux discriminations…