SOUTIEN AU MOUVEMENT D’ÉDUCATION POPULAIRE ET AUX MÉDIAS ASSOCIATIFS ?

Un intervenant

Souvent j’ai assisté à des débats, mais souvent je n’ai reçu que des critiques. Pour une fois, j’aimerais entendre des propositions.

 

 

 

Une intervenante

On se sent un peu délaissés. Pas délaissés, mais plus connectés avec les politiques.

 

 

 

Une intervenante

 Que faire pour que les médias ne soient qu’un relais d’informations et non un moyen au service des puissants.

 

 

 

Un intervenant

 Est-ce qu’on n’est pas trop d’acteurs qui travaillons chacun dans son coin ?

 

 

 

Un intervenant

Parce que moi je me rappelle, quand j’avais 8 ans, 10 ans, j’allais au centre dès que je sortais des cours, ils m’aidaient. Et maintenant aujourd’hui, il n’y a plus personne, il n’y a plus de centre. Quand je vois mon petit frère, il me dit « Je n’ai pas de devoir, j’ai rien à faire ».

 

 

 

Mehdi Massrour, conseiller général de Roubaix

C’est vrai qu’il faut critiquer le gouvernement. Mais quand il fait quelque chose de bien, il faut le dire. Quand François Lamy a fait le choix de supprimer des quartiers qui percevaient de l’aide de la politique de la ville, j’applaudis. Et pourquoi j’applaudis ? Parce qu’il y avait des quartiers qui touchaient des subventions et qui ne le méritaient pas. Il y avait des quartiers qui touchaient des subventions parce qu’il y avait des gros élus qui avaient réussi à faire venir sur leur territoire des subventions qui n’allaient pas à des quartiers le méritaient. Par contre, si on réduit le nombre des quartiers, il faut aussi qu’on augmente l’enveloppe. Ce qui intéresse les médias aujourd’hui, c’est ce qui fait vendre. Ils sont dans une logique de marché. Il faut absolument qu’il y ait une réflexion sur la possibilité d’avoir des médias alternatifs qui eux pourront contrebalancer le trop fort pouvoir du marché par ces gros médias qui nous matraquent.

 

 

 

Erwan Ruty, Directeur de Ressources Urbaines

Le film Indigènes a permis de mettre à l’agenda politique une revendication que les associations qui travaillaient dessus avaient du mal à mettre à l’agenda politique. Je pense que les médias alternatifs, dont je suis un représentant avec Le Journal Officiel des Banlieues, ne doivent pas rester seuls avec les médias alternatifs mais travailler avec les autres médias. C’est pour cela que le Bondy Blog est le meilleur exemple d’entre nous. Il travaille avec LCP, la chaîne parlementaire, qui est un grand média.

 

 

 

Réda Didi DG de Graine de France

Moi j’aime bien cette notion que j’ai prôné pendant longtemps qui est « on peut changer les choses de l’intérieur ».  Il faut changer les choses par le parti, il faut être dans le parti pour avoir du poids et faire peser sa parole. Dans ces lieux de pouvoir, on ne vous accueille pas les bras ouverts. Dans ces lieux de pouvoir, quand vous y entrez, on ne vous embrasse pas. Dans ces lieux de pouvoir, quand vous y entrez, vous ne vous y faites pas forcément que des amis. Sur les questions de discriminations, je pense que le gouvernement actuel n’a pas pris le problème à bras-le-corps et qu’il y a deux pieds sur lesquels il faut marcher : la sanction, parce que sans la sanction, on n’arrive à rien, et l’éducation. Ce type de problématique, malgré tout ce qu’on croit, n’est pas un détail. Elle mine notre pays.

 

 

 

Mehdi Massrour, conseiller général de Roubaix

Quand je suis entré au Parti Socialiste, on n’avait pas le droit de parler. On était là uniquement pour tracter et coller des affiches. C’est dire qu’il y avait une minorité à qui on disait « votre avis, on n’en a rien à foutre. Vous êtes là uniquement pour être une force militante. » mais une fine, qu’est-ce qui s’est passé ? On les a mis dehors.

 

 

 

Ahmed Madi Moussa (Président de la Maison des Potes de Marseille)

Regardez ce qui se passe, mais surtout regardez ce qu’il y a derrière ce qu’on vous dit. Ce que je reproche aux gens, c’est de prendre les informations, les avaler sans essayer de filtrer.